Je pense déjà aux cadeaux de Noel pour la famille. Je me suis dit que je pouvais aussi inaugurer une nouvelle tradition: offrir un cadeau de Noël à une de mes familles virtuelles sur la terre. Mon cadeau de Gaia, en somme.
A la faveur d'un achat groupé de laines de chamelon (le duvet du petit baby) en provenance de Mongolie, j'ai découvert l'association Takh qui remet en liberté les seuls vrais chevaux sauvages: les chevaux de Przewaslki.
Przewalski se prononce "pchevalski" puisque polonais d'origine. Mais personne ne va vous sauter sur le râble si vous prononcez "prevalski" à la française.
Ce projet cheval est intelligemment lié à un projet chameaux.
J'ai le souvenir qu'à dix ans, débarquée en Belgique du Congo de mon enfance, j'ai trouvé refuge dans les livres sur les chevaux. Je rêvais aux przewalski qui, comme les zèbres, refusent d'être domptés. Je croyais encore aujourd'hui que ces derniers ne vivaient plus qu'en captivité - souvenir des mes lectures anciennes. Faux! Une extraordinaire chercheuse, Claudia Feh, a remis en liberté des przewalski dans le Villaret (Cévennes, FR) et en Mongolie.
Przewalski: le dernier cheval sauvage par Les Films d'Ici
Comment soutenir cette association qui, soit dit en passant, n'utilise qu'une petite partie de nos dons pour leurs frais de fonctionnement (18%) - assez rare pour être souligné avec vigueur?
Détail pratique sur le formulaire: cliquez sur "choisir un cheval" pour faire défiler les photos.
Il leur reste encore quelques kilos de ce superbe duvet, si vous, fileuses, voulez aider à redistribuer nos richesses occidentales sur la terre: "Avant leur deux ans, les jeunes chameaux possèdent une toison extraordinairement douce, d'une qualité proche du cachemire (16 microns de diamètre). Cette laine, lavée et éjarée, est prête à être filée."
La toison coûte 52€ le kilo, mais quand on partage on ne compte pas, n'est-ce pas? Surtout si je peux filer l'équivalent du cachemire dans des conditions éthiques et durables. Pas locales, je l'accorde, mais on peut pas remplir tous les critères à chaque acte.
D'habitude, la laine locale en nappe coûte 50 euros environ le kilo, les toisons bien moins (10 euros environ le kilo). MAIS il faut comparer du comparable: comme le duvet peut être filé sans cardage, je compare le prix de cette toison au prix des nappes, prêtes à filer.
Mes critères pour le travail des fibres, dans l'ordre de préséance (j'exclus la notion qu'elles doivent être brutes, sans manipulation industrielle, car ça tombe sous le sens pour moi):
1/ doux à la peau car j'en ferai des étoles (si pas doux: j'en ferai des tapis et sacs)
2/ achat direct à la ferme si possible
3/ local (100km) si possible
4/ races locales si possible (protection du patrimoine)
5/ si pas local: éthique et durable
Ce sont mes critères perso, car il faut bien trouver un sens à son travail ici bas...
20.11 Je ne suis qu'une fileuse débutante, mais c'est un délice de douceur que cette fibre. Je ne la carde pas, je la file en "nuage". Doux à doucissime. Superbe étole en vue.
Avec beaucoup d'émotion - à mon âge! oh ! - je viens de recevoir par courrier la carte d'identité du petit cheval que j'ai adopté (Gaïa). Rigolo: on la décrit comme "indépendante et effrontée".