15.9 Avant de commencer mes essais de mi septembre avec des baies de sureau yèble et de phytolaque, j’ai repris des notes à partir des livres de teinturiers de confiance (sous-entendu : je ne tiens plus compte des touristes). A lire comme des notes perso, ça muscle les méninges!
Voir le même résumé pour le phytolaque
Les baies comme les myrtilles ou le sureau, le phytolaque, le raisin, les roses trémières sont des colorants de type anthocyane. Ces anthocyanes sont instables et fragiles même après teinture soigneuse.
Certains teinturiers annoncent pourtant une stabilité. C’est le cas de l’Américaine Carol Leigh, qui a découvert une procédure par hasard. J’ai déjà procédé à des essais sur ce blog, cherchez sur « phytolaque » ou « Leigh ».
Essais infructueux si on voit le résultat. Au point que je mettais en doute le dire de ces blogueuses.
Je me couvre la tête de cendres, car l’erreur m’incombe : je n’avais pas suivi la recette de Leigh à la lettre. En relisant mes notes, je vais tester à nouveau en mordançant selon sa méthode : faire bouillir la laine dans une eau très acide pendant 2 heures. Je pense que c’est le point qui m’a échappé lors de mes essais préalables.
Selon Elisabeth Dumont (ED2 : voir les abréviations ci-dessous si vous voulez comprendre le début de mes notes), les anthocyanes sont dégradées à partir de 70°C, on veille à ne pas dépasser 50°C. Bizarre pour le sureau, qui donne quand même de beaux tons après ébullition ou pour le phytolaque, que Carol Leigh cuit à 80°C (voir http://www.slow-dye.fr/140805teintbaiescarolleigh.html). Selon ED2, il faudrait leur ajouter du sucre ou du sel marin pour tempérer « la disponibilité de l’eau », qui a un effet néfaste sur les anthocyanes (si vous comprenez, je ne comprends pas). J’essaierai.
En gros, le principe pour les baies, avec les variations à froid ci-après:
Dans mes essais, je ne reprends pas la crème de tartre des recettes, car j’ai appris chez Michel Garcia qu’on l’utilisait surtout quand l’eau est impure (rivières). J’utilise de l’eau déminéralisée, résidu du séchoir. Pure s’il en est… Si la crème de tartre a une fonction, merci de m’informer via le forum tricofolk.
A = alun
B = bouillir
C = coton
CL = blogueuse Carol Leigh
DC2 = Domininique Cardon bible ; DC1 = Dominique Cardon premier livre chez Fleurus, 1978
ED1 et ED2 = Elisabeth Dumont, livre nr1 et dernière édition de Teindre avec les plantes, chez Ulmer
F = frémir
GR = blogueuse Gracklesun
JDWC = Jenny Dean Wild colours, JDHC = idem Heritage of colour
L= laine
La = lavage stabilité
LN = lin
Lu = lumière stabilité
M = mordancé
MM = Marie Marquet
PHY = phytolacca
PTS = poids tissu sec
S = soie
SuCu = sulphate de cuivre
SuFe = sulphate de fer
T = tremper à froid
xx = info manque dans mes notes, à vérifier
X= extraire colorant
V = vinaigre
Le sureau yèble (herbacée – sambucus ebulus, baies en port dressé, poison, non combestible) est plus riche en principes colorants que le sureau noir (arbuste, baies en port tombant - sambucus nigra, comestible cuit).
Contient cyanidine, yèble contient 1.5fois plus que sureau noir, 4-4.5g de colorant par 100g
Selon Su Grierson, couleur plus stable si baies pas trop mûres
ED1 :
JDWC :
DC1
DC2
MM recette 1 - tenue lu/la 5/2
MM recette 2 - bleu