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Slow-dye

Teintures naturelles pour les curieuses et les flemmardes
  

Laver des écheveaux de coton en machine

13.1.2025 En complément du billet récapitulatif sur le sujet, une dernière trouvaille bien pratique: je lave les écheveaux de coton en machine sans les chiffonner. Aussi: décatir ou pas?


Voir aussi Laver écheveaux en machine à laver

Si  tous les auteurs insistent pour qu'on décatisse les cotons, sérieusement, il y a peu (2024), dans une vidéo, Michel Garcia a souligné qu'il suffit de laver les cotons vendus dans le commerce courant. Il ne conserve le décati que pour les cotons bruts, achetés quasi chez le producteur, dont il peut évaluer par un petit test qu’ils sont hydrophobes tant que le décatissage n’est pas passé par là.

Auparavant, je décatissais en casserole, pendant 2 heures, à frémissement. C'est en effet la technique que l'on trouve dans chaque livre de teinture. Est-ce une réminiscence non pensée de vieilles techniques? Je trouvais le fil un peu mat.

J'ai testé le lavage simple d'un écheveau de coton 8/2 de chez Venne (bio), acheté en écru, versus le décati: le léger brillant du fil part de toute façon au lavage et je ne vois pas de différence en prise de couleur.

Le contraste n'est pas franc en photo, mais en direct il l'est: l'original, en direct de chez le producteur, en haut, reste brillant (forme d'amidon?), l'écheveau lavé est aussi mattifié que si je l'avais décati.

 

Qui suivre, alors que j’accorde autant de confiance à Maiwa qu’à MG?

J’ai choisi de :

  • décatir les tissus de coton (y compris les vieux draps achetés en brocante),
    laver les autres tissus en machine, dont la soie et la laine en programme laine
  • laver les écheveaux de coton en machine, programme 40°C (mon standard domestique) – puis de les sécher au séchoir ménager
    (je les joins  à une lessive en cours)
  • laver les écheveaux de laine et les mèches de weynsleydale en machine, programme ad hoc, sans passer par le séchoir
  • laver les rubans d'alpaga, de mohair et de soie en programme "laine" aussi (rubans: pour le filage)

 

 

Pour laver des écheveaux en machine sans produire de zigouigouis

Mes copines des Filandières de Wallonie ou du forum tricofolk vont probablement sourire, car je débarque comme les cavaliers d'Offenbach: je ne suis pas la première à oser laver les écheveaux en machine, mais je n'ai jamais pris le temps d'investiguer quelle était le bon procédé.

Comme moi, l'une ou l'autre aura certes laissé traîner un écheveau pas loin d'un tas de linge (je travaille les teintures dans la buanderie). Résultat: il a fini en machine. Dans le meilleur des cas, on obtient ceci:

Dans le pire, cela (merinos, laine vierge):

J'ai pu récupérer les fils, en les détachant patiemment pendant que je regardais un documentaire. Je n'ai plus que de longs brins, certes, mais au moins je n'ai pas dû jeter.

La technique en bas nylon

Pour un premier essai ce mois de décembre, mes photos:

Le coton 8/2 de chez Venne, dont je viens de passer une partie de la grosse bobine d'un kilo en écheveau: un écheveau dans un bas nylon, bien contenu est passé au lave-linge avec une lessive hebdomadaire; puis a été séché au séchoir ménager. On voit que le bas nylon a déjà bien servi comme nouet pour les teintures de garance (même non mordancé, le nylon a pris, au fil du temps).

Au sortir du bas nylon, plutôt pas mal:

 

Sauf que le fil n'est plus très lisse. Pas grave pour le tissage, puisqu'on le met sous grande tension. Je pense aux copines tricoteuses et je teste de lui donner un coup de vapeur sur une partie (entre les deux pinces à linge, mes repères) avant de le faire pendre avec un poids improvisé.

Après l'avoir pendu une nuit, la partie vaporisée (partie entre les deux pinces à linge, mes repères) est plus nette:

Pour ne pas oublier mon poids improvisé, sinon dans six mois, lors de ma prochaine session de teintures, j'aurai oublié. J'emploie un poids utile en couture pour dessiner les patrons, acheté en brocante (fin d'atelier de typographe):

 

 


 

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